2018 Année Mandela
Cette année 2018, la République Sud-Africaine, le Continent africain et l’Humanité commémorent ensemble le centenaire de ‘‘Nelson Mandela’’, prix Nobel de la paix 1993. Celui-ci a vu le jour le 18 juillet 1918 à Mvezo, dans la province du Cap. Le 5 décembre 2013, il quitte définitivement ce monde physique après une vie humaine très riche en intensité.
Juriste de formation et avocat de profession, ce Héros sud-africain est devenu un Héros universel pour s’être opposé farouchement au régime ségrégationniste d’Apartheid. Après vingt-sept ans d’incarcération, dont la majeure partie passée à Robben Island aux larges du Cap, il est finalement relâché le 11 février 1990. Donc, cette année 2018, la République Sud-africaine, en particulier, et le Continent africain et l’Humanité, en général, commémorent le vingt-huitième anniversaire de sa libération.
D’ailleurs, pour mémoire, cette libération est arrachée aux termes d’intenses négociations à la fois politiques et diplomatiques impliquant plusieurs protagonistes dont des gouvernements et des États de la planète ainsi que des mouvements de libération nationale et des organisations continentales[i].
Ces pourparlers vitaux pour la République Sud-Africaine (RSA) ont, naturellement, eu pour effet de propulser ce pays, entre-temps devenu paria de la Communauté internationale, sur la voie irréversible de la paix et de la démocratie multiraciale, multiethnique et multiconfessionnelle[ii].
Pour apaiser les esprits et, par voie de conséquence, calmer les tensions qui guettent l’Afrique du Sud, Nelson Mandela demande solennellement à ses partisans aux lendemains de sa libération, le 26 février 1990, de jeter les armes, de rejeter la violence. À cet effet, il déclare sans ambages : « Jetez dans la mer vos fusils, vos couteaux et vos machettes. ».
À cette époque, cette déclaration mémorable est lancée dans le dessein de pacifier tous azimuts les relations politiques entre l'ANC et le gouvernement mais aussi de faire taire à jamais la rivalité ravageuse entre l’ANC et l’Inkhata zoulou qui occasionnait, déjà, sur le terrain d’affrontement politico-armé de nombreuses victimes.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
www.joelasherlevycohen.over-blog.com
[i] Les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, l’URSS, Cuba, les États africains de la ligne du front (Zimbabwe, Angola, Mozambique, Zambie, Namibie, Lesotho, Swaziland, Botswana, Malawi, Tanzanie, etc.). Quant aux organisations internationales, on peut mentionner l’ONU et l’OUA, l’ancêtre de l’Union africaine (UA). Pour ce qui est des mouvements de libération nationale, on peut citer l’ANC, la SWAPO, l’Inkhata Zoulou, etc.
[ii] État arc-en-ciel.