Debout Congolais !
Vendredi 30 juin 2017
‘‘Journée nationale de libération de
Coup d’envoi de la campagne de désobéissance civile
‘‘Pour en découdre définitivement avec l’imposture politique et la mascarade électorale de Joseph Kabila Kabange’’
« Il est des moments de l’Histoire où les Peuples les plus endormis, les plus subjugués et que l’on croirait à jamais impuissants, se redressent, s’emparent de leur destin et conquièrent ce qu’il y a de plus imprescriptible pour l’Homme :
Par Joël Asher Lévy-Cohen*
Le vendredi 30 juin 2017, la République démocratique du Congo (RDC) célèbre le cinquante-septième anniversaire de sa souveraineté internationale et de son indépendance nationale. À vrai dire, cet événement chargé d’imposants symboles idéologiques et lourd de significations politiques prend évidemment, cette année, un tout autre relief. C’est d’autant plus vrai que celui-ci est inextricablement lié au contexte politique interne, indubitablement marqué au fer rouge par la crise de légitimité politique et démocratique.
En fait, sur le terrain national, la vie politique reste très largement et très nettement dominée par les effets dévastateurs des élections présidentielle et législatives, d’ailleurs tripatouillées, du lundi 28 novembre 2011. Consacrant la victoire hypothétique, improbable et impensable du chef de l’État sortant, en raison de ses piètres performances socioéconomiques, donc de sa gestion aventureuse, celles-ci bafouent rien que moins la souveraineté populaire. Elles foulent aux pieds un des principes fondamentaux de la démocratie : ‘‘l’autodisposition[i]’’. Bien entendu à cause de l’intervention avérée de puissants intérêts étrangers dans l’imposition des résultats finals du vote.
Aussi ces scrutins complètement biaisés et décriés sur tous les toits ont-ils, du même souffle, donné lieu au piétinement des libertés républicaines et des droits humains fondamentaux par la répression aveugle du régime sanguinaire sortant, cherchant à s’accrocher vaille que vaille à un pouvoir en réalité évanescent. En vérité, cette oppression tous azimuts s’est cruellement et machinalement abattue sur une population laissée à l’abandon, et sans défense, dans le but de défier toute son autorité politique et de museler à jamais toute sa souveraineté démocratique. Elle érige aujourd’hui en race d’imposteurs ses auteurs et complices dont les commanditaires, pourtant bien connus de l’opinion publique, sont spécialisés dans la production des rapports alarmistes sur maintes violations des droits humains en République démocratique du Congo. Elle fait, donc, de ces gangsters électoraux, en l’occurrence Joseph Kabila Kabange et sa bande de hors-la-loi, des putschistes s’imposant par la force physique, en violation de toutes règles minimales établies, contre la volonté suprême d’un Peuple pacifique et visiblement non-armé.
Force est d’admettre que ce mercenaire tutsi rwando-tanzanien à la solde des intérêts à la fois puissants et obscurs doit, incontestablement, sa victoire électorale à deux facteurs concordants. D’une part, il s'est succédé à lui-même – ce qui est par essence un impair et un déni de démocratie – grâce à un stratagème axé primordialement sur des fraudes massives et des irrégularités flagrantes. À ce niveau, il y a lieu de souligner que la MONUSCO, d'ailleurs dirigée à cette époque trouble de contestation politique et électorale par l’Ambassadeur honoraire américain Roger Meece, était chargée du transport des bulletins de vote dans les différents centres de votation du pays. Comme par un coup de baguette magique, ceux-ci se sont retrouvés entre les mains des particuliers qui ont tenté de les introduire avec ou sans succès dans les bureaux de vote ouverts dans les agglomérations ou centres urbains tout comme dans les coins les plus reculés du pays. L'Avocat Francis Kalombo, dit''Monsieur Solution'' en sait quelque chose pour avoir été en son temps un des soutiens du régime barbare de la Kabilie. Ce qui revient à dire que ces bidouillages sont manifestement le fait des organes institutionnels de l’État et des animateurs du pouvoir politique. Aussi relèvent-ils de la responsabilité des partenaires internationaux, telle l’ONU[ii].
Et, d’autre part, le gain électoral de Joseph Kabila Kabange, qui n’en est d’ailleurs pas un, fut favorisé par des intérêts ‘‘maffieux’’ et ‘‘pédopornographiques’’. Il importe de constater que ceux-ci ont sensiblement pris le contrôle de nombre de gouvernements et d'États démocratiques occidentaux. Y compris certaines organisations internationales. Et non des moindres. Toutes ces puissances étrangères ne sont évidemment animées que d’un seul et unique souci. Toutes ces forces ténébreuses projettent, en réalité, la spoliation éhontée d’immenses ressources matérielles de la Collectivité publique. À vrai dire, elles sponsorisent l’exploitation sauvage d’énormes richesses physiques de la Communauté nationale.
Par voie de conséquence, considérant avec justesse le tripatouillage des dernières élections présidentielle et législatives dans le but malsain de maintenir délibérément en esclavage un Peuple ''pacifique'' et ''non-armé'', dont la tradition politique est certes ‘‘la non-violence’’, les Congolais, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, n’entendent pas du tout restés les bras croisés. Ils entendent prendre toutes leurs responsabilités. Pour eux, il s’agit d’un devoir patriotique. Y renoncer équivaudrait conséquemment à un pur acte de trahison envers leur conscience humaine, leurs familles respectives et pourquoi pas in fine vis-à-vis de l’ensemble de leurs Concitoyens. Donc, il s’agit, effectivement, là d’un acte de traîtrise envers la Mère-patrie.
Considérant comme un affront national le maintien de l’imposteur Joseph Kabila Kabange au faîte de l’État et des institutions politiques du pays, faut-il le souligner, avec l’assentiment de la fameuse Communauté internationale et la complaisance plus qu'avérée d’une certaine Opposition politique, les Combattants, Résistants et Patriotes d’ailleurs mués en justiciers de la démocratie et de la liberté décident de résister jusqu’à la dernière énergie. Ils décident de résister farouchement jusqu’à la victoire finale. Ce qui implique logiquement et forcément le départ réellement forcé de ce soudard tutsi rwando-tanzanien et de sa cohorte d’acolytes ou thuriféraires. Ils décident de résister énergiquement jusqu’à leur complète capitulation, leur arrestation et, surtout, leur traduction devant des instances judiciaires compétentes pour haute trahison. En concertation avec les nombreux activistes de l’intérieur tout comme de l’extérieur, ceux-ci doivent coûte que coûte entamer leur énième acte de ‘‘résistance’’ politique et démocratique à une date du calendrier que d’aucuns jugent littéralement sacrée ou symbolique.
Ce départ forcé de Joseph Kabila Kabange du pouvoir politique, que tout le monde appelle de ses vœux, en commençant par le Souverain primaire qu’est, certes, le Peuple congolais, puise d’ailleurs, de nos jours, toute sa justification et toute sa légitimation dans le sabotage délibéré du processus de la CENCO soldé par la conclusion de l’accord de la Saint-Sylvestre ou Pacte du 31 décembre 2016. Ces assises politiques intercongolaises devaient, en principe, résoudre une fois pour toutes la question brûlante de l’illégitimité et de l’illégalité. Celles-ci sont directement issues de la crise politique et électorale du lundi 28 novembre 2011.
Force est de souligner que cette illégalité et cette illégitimité entachent très gravement tous organes institutionnels de la République démocratique du Congo, en commençant par les acteurs pourtant censés bénéficier d’un mandat politique et électif. Force est d’admettre qu’elles compromettent, aujourd’hui, de manière sévère, la paix et la sécurité du pays tout entier. Elles mettent suffisamment en danger la concorde et l’harmonie entre les Citoyens. Ceci de manière virulente.
À cet égard, le vendredi [30 juin 2017] semble une date tout à fait indiquée pour émasculer la tyrannie. Il s’avère une date tout à fait recommandée pour célébrer la dignité et la liberté de
Donc, en cette date du vendredi 30 juin 2017, l’imposteur, a fortiori rebelle à la démocratie et à la liberté, le général-major Joseph Kabila Kabange, doit expérimenter cette réalité goûtée bien avant lui par d’autres despotes sanguinaires, d’autres pères Ubu, d’autres tyrans : ‘‘l’insurrection populaire’’. Celui-ci doit nécessairement vivre cette vérité universelle largement partagée, bien avant lui, par d’autres tyrannosaures de triste mémoire[iii] : ‘‘Qui sème la misère récolte la révolte’’. Tel son prédécesseur et homonyme de sinistre mémoire Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko du Zaïre.
En d’autres termes, ‘‘Qui sème à tout bout de champ la misère dans la société et cultive quotidiennement le mépris des Citoyens dans la Collectivité publique, s’expose inéluctablement au courroux et à la vindicte du Peuple. Par conséquent, il récolte la révolte insurrectionnelle qui le balaie [ra] sans autre forme de procès de l’histoire ’’.
Dorénavant, cet aphorisme doit être, à vrai dire, le destin politique et démocratique du fameux tricheur et fraudeur. Il doit en réalité être la seule et unique porte de sortie de celui qu’il convient plutôt de nommer ‘‘Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher’’, alias ''Commandant Hyppo''.
Debout Congolais !
Aucun peuple du monde ne s’émancipe réellement par procuration, en confiant surtout son destin libérateur aux mains des puissances étatiques et gouvernementales extérieures. C'est-à-dire : Celles-là mêmes qui participent activement à son enfermement dictatorial, ferment hermétiquement les yeux sur son oppression sauvage et son écrasement brutal par le tyran. Par conséquent, il faut cesser de se tourner tout à fait naïvement vers l’Occident chrétien et certains pays africains dont les valeurs fondamentales sont ‘‘la violence, la terreur, le mensonge, le vol et l’hypocrisie’’. Il faut savoir que la liberté ne se donne pas. Elle s’arrache. Au prix symbolique et réel de la violence et du sang. De ce fait, le devoir absolu de tout peuple digne aspirant à la justice et à la dignité est d’y arriver vraiment, coûte que coûte. C’est-à-dire : ‘‘savoir déterminer les conditions objectives et subjectives de son affranchissement’’.
‘‘Lutta continua victoria certa’’
‘‘Honorabilis est mori pro Patria’’
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
www.joleasherlevycohen.over-blog.com
[i] Le principe d’autodétermination.
[ii] Le secrétariat général et le conseil de sécurité.
[iii] Ferdinand Marcos des Philippines, Suharto de l’Indonésie, Juan Manuel Antonio Noriega du Panama, Somoza du Nicaragua, Stroessner du Paraguay, Galtieri et Viola de l’Argentine, le Maréchal-empereur Jean-Bedel Bokassa 1er de