Étienne Tshisekedi wa Mulumba
Apôtre de la Non-Violence, Artisan de la Paix et Prophète de la Démocratie
Hommage, Honneur et Respect au Père de la Résistance à la tyrannie et à l’Imposture politique et électorale
« Le plus dur, ce n’est pas de vivre… mais, c’est de se sentir totalement étranger au destin de sa communauté, de se sentir incapable de relever le défi. (…) » Jean-Marie Tjibaou, chef du mouvement indépendantiste kanak (FLNKS)
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
Peu importe ce que l’on pourrait éventuellement penser ou dire du personnage, de son idéologie et de ses actions, il y a effectivement lieu de reconnaître que, depuis son engagement ferme en faveur de la démocratie, le juriste Étienne Tshisekedi wa Mulumba est le seul et unique homme politique congolais qui incarne et symbolise, en vérité, dans son combat, la logique, la constance et la cohérence. La plupart de ses adversaires, y compris ses ennemis irréductibles, reconnaissent même en coulisses ses capacités ‘‘morales’’ et ‘‘intellectuelles’’ de leader, d’organisateur et d’homme-orchestre. Toutefois, certains commentateurs et observateurs de la vie politique disent ouvertement de ce ‘‘Croisé de la justice et de la liberté’’ qu’il est d’une fermeté à toute épreuve. D’autres analystes et experts du landerneau national affirment qu’il est d’une intransigeance suicidaire voire même débile dans la mesure où la politique est ‘‘l’art du compromis’’. À cet égard, il devrait savoir à tout prix mettre de l’eau dans son vin…
Né le 14 décembre 1932 à Kananga (ex-Luluabourg) dans le Kasaï Occidental, le Dr Étienne Tshisekedi présente cette particularité voire même cette singularité d’avoir directement participé aux différents gouvernements décisifs au destin politique de son pays. Force est de souligner qu'il entame timidement sa carrière politique à l’âge de 26 ans. Parallèlement à ses études universitaires (doctorat en droit), Tshisekedi assume, en 1958 – 1959, les fonctions de conseiller politique au sein du Mouvement national congolais (MNC) cofondé par les Doyens Joseph Iléo Songo Amba et Albert Kalonji Ditunga[i]. Cependant, la présidence de cette formation politique en faveur de l’indépendance nationale est, à ce moment précis, confiée au bouillant syndicaliste, de surcroît tribun de la plèbe, Patrice Emery Lumumba en raison de sa capacité à haranguer les foules, donc en raison de sa verve oratoire.
Lorsque le Congo-Léopoldville accède finalement à la souveraineté internationale le jeudi 30 juin 1960, Étienne Tshisekedi wa Mulumba est un des acteurs importants de la province diamantifère du Sud-Kasaï. En tant que notabilité politique, il y exerce logiquement des hautes charges administratives et gouvernementales (ministre de la justice), dès 1961, dans le gouvernement dirigé par Joseph Ngalula Mpanda Njila sous l’autorité [impériale] d’Albert Kalonji Ditunga.
Toutefois, le 15 septembre 1960[ii], Étienne Tshisekedi wa Mulumba est rapidement appelé par le colonel-major putschiste Joseph-Désiré Mobutu à des hautes fonctions nationales. Il est nommé membre du fameux ‘‘Collège des commissaires généraux’’ (CCG). Ce cabinet ministériel, composé d’animateurs politiques exerçant un mandat naturellement provisoire, est dirigé par Justin-Marie Bomboko Lokumba. Sa mission consiste, officiellement, à assurer le bon fonctionnement technique et administratif du nouvel État[iii]. Il sied de relever que ce pays africain fraîchement indépendant et souverain est, en vérité, totalement paralysé, asphyxié par des querelles byzantines de la classe politique.
À ce moment précis, ce jeune juriste occupe le poste de commissaire général adjoint à la justice[iv]. Cette position stratégique lui permet d’assister à Léopoldville[v] qui est la capitale politique et administrative, donc le centre névralgique, au déroulement des événements à la fois tragiques et décisifs à la destinée de la collectivité publique[vi]. Il importe de mentionner que le drame national qu’il a vécu personnellement en tant qu’acteur et témoin privilégié, finit par forger littéralement sa conscience politique de Citoyen. Aussi finit-il par orienter tout son engagement politique et démocratique en tant qu’Homme d’État. Engagement qui prend, indéniablement, son envol le 1er novembre 1980 !
Entre 1965 et 1969, Étienne Tshisekedi wa Mulumba participe directement, à titre de Représentant du Kasaï Oriental[vii], au gouvernement du colonel Léonard Mulamba Nyunyi wa Kadima. Au cours de cette période, ce militaire de carrière, d’ailleurs bénéficiant d’une forte aura au sein des forces armées congolaises (FAC), fut nommé au poste de premier ministre par le lieutenant-général Joseph-Désiré Mobutu[viii]. En effet, ce commandant en chef de l’armée nationale congolaise (ANC), qui est devenu chef de l’État, avait en fait subverti l’ordre politico-constitutionnel. À cette époque, celui-ci était pourtant incarné par la paire composée du président Joseph Kasa-Vubu et du Premier ministre Évariste Kimba.
Dans ce cabinet, Tshisekedi que d’aucuns surnomment le ‘‘Renard du Kasaï’’, devient réellement un des hommes forts du soi-disant nouveau régime. Il coiffe, à cet effet, le tout-puissant et imposant ministère de l’intérieur et des affaires coutumières (1965 – 1968). Sa tâche primordiale consiste, à cette époque d’effervescence, à initier la rédaction d’une nouvelle charte constitutionnelle. Aussi consiste-t-elle à fonder un parti politique. Cette formation serait, manifestement, le fer de lance idéologique du nouveau pouvoir mobutiste. Après la suppression pure et simple de la primature en 1966, il assume successivement les hautes charges de ministre de la justice (1968), le département du plan et, enfin, le portefeuille convoité de la recherche scientifique et de l’aménagement du territoire (1969).
Sous son égide, le pays se dote naturellement d’une nouvelle constitution. À saveur tout à fait présidentielle, celle-ci est adoptée par voie référendaire en 1967. Ce texte juridique qui fait du président de la république le seul patron de l’Exécutif, prévoit expressément en son article 4 ‘‘la création d’une deuxième organisation politique’’. Intégrée dans le jeu institutionnel, cette entreprise politique à mettre sur pied serait indéniablement, dans l’espace national, concurrentielle au parti gouvernemental, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), dont le juriste Étienne Tshisekedi est, également, par excellence le cofondateur[ix]. Articulées autour de la démocratie et de la justice distributive de l’État, les orientations à la fois politiques et idéologiques de cette plateforme politique et gouvernementale sont consignées dans le bréviaire du parti dénommé ‘‘Le Manifeste de la N’Sele’’. Force est de constater que cet homme public est, aussi, par définition l’un des ‘‘initiateurs’’ et ‘‘rédacteurs’’ de cet ouvrage de référence du MPR.
Toutefois, les véritables divergences de fond entre Joseph-Désiré Mobutu et Étienne Tshisekedi wa Mulumba apparaissent au grand jour à partir de 1968. Celles-ci sont relatives à des questions d’ordre politique. Elles sont intimement liées à la tolérance politique, à l’exercice des libertés publiques et à l’égalité de tous les Citoyens devant la loi fondamentale et suprême de l’État. C’est ainsi que cette personnalité politique est, définitivement, cataloguée de ‘‘frondeur’’ par le régime de Kinshasa.
À cet égard, le pouvoir militaire mobutiste, d’ailleurs soucieux de l’évincer du cercle politique et gouvernemental, attribue au Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba tous les maux imaginaires et même inimaginables. Comme il est confiné au statut exclusif de bouc-émissaire dans le but de l’écarter davantage du sérail présidentiel, les services secrets qui se méfient viscéralement de lui comme la peste, un virus contagieux et mortel, lui attribuent ‘‘calomnieusement’’ la paternité des manifestations étudiantes dirigées contre le régime éteignoir mobutiste. Celles-ci sont, d’ailleurs, sévèrement réprimées le 4 juin 1969. Exécutée méthodiquement suivant les injonctions claires de l’autorité politique et gouvernementale de tutelle, cette répression sanglante est, sur le terrain, l’œuvre des forces armées congolaises (FAC) et aussi des contingents de la police nationale.
En vue de faire porter à Étienne Tshisekedi wa Mulumba toute la responsabilité de ces manifestations réprimées dans le sang, les agences de renseignement mobutiste très rodées dans l’art de la désinformation et de l’intoxication, dans les campagnes de peur, se basent sur une supposée rencontre politique entre Étienne Tshisekedi wa Mulumba et le leader du mouvement étudiant François Kandolo. Pourtant, tous ces jeunes étudiants, devenus d’ailleurs pour la circonstance manifestants contre le régime militaire mobutiste, s’opposent, à cette époque de ‘‘regain’’ du nationalisme congolais, au déviationnisme alarmant des autorités nationales.
En l’espèce, les jeunes étudiants manifestants ne faisaient que réclamer au ministre de l’Éducation Roger Kithima bin Ramazani la mise en application d’une politique de cogestion des établissements universitaires et institutions supérieures. Il importe de relever que cette initiative a été adoptée et soumise par les étudiants aux autorités nationales à la suite d’une réunion tenue à Goma. Aussi convient-il de souligner que cette rencontre a été convoquée par des instances dirigeantes dont l’Union générale des étudiants congolais (UGEC).
Pour casser la dynamique de légitimes revendications étudiantes, le gouvernement avait décidé de faire traîner à l’infini les dossiers. Par méfiance et même par mépris, le pouvoir mobutiste avait décidé de faire la sourde oreille. Ainsi, pour ramener à la raison les autorités administratives et gouvernementales dont la mauvaise foi était avérée dans leur traitement de ce dossier, les universitaires adoptèrent une série de résolutions. Ils espéraient, donc, par ce truchement bousculer l’apathie du régime éteignoir, secouer la léthargie du pouvoir autiste. Par conséquent, pour sensibiliser l’opinion publique nationale visiblement tétanisée, surtout terrée dans la peur, ceux-ci prirent, sans tarder, l’initiative de manifester contre la surdité du gouvernement à vrai dire plus préoccupé à éliminer physiquement des opposants politiques[x] à son entreprise prédatrice et macabre qu’à répondre aux attentes légitimes des Citoyens.
Force est de mentionner que tous ces événements participent inévitablement, et ce au regard de leur gravité[xi], à l’exclusion politique du juriste Étienne Tshisekedi qui dirige aussi, faut-il le dire, la renommée école nationale de droit et d’administration (ENDA). Déjà, à cette période intense de luttes étudiantes, d’ébullition lumumbiste et d’activisme nationaliste, sa préoccupation majeure est sans aucun doute l’assise, en République démocratique du Congo (RDC), d’un régime politique et idéologique entièrement responsable de ses actes et fidèle à ses engagements politiques vis-à-vis de sa population. Cette personnalité publique rêve effectivement à l’avènement d’une collectivité nationale dont la motivation est la sécurité juridique et d’un État dont l’objectif primordial est la protection sociale de tous ses Concitoyens.
Ainsi, craignant effectivement comme la peste une révolte de grande envergure de l’élite intellectuelle et universitaire qui l’a soutenu promptement lors de la prise du pouvoir en 1965, Mobutu verrouille systématiquement son régime politique. Avec la dextérité d’un félin, il écarte un par un ses opposants internes. Par conséquent, ce chef de l’État au service exclusif de la cause colonialiste et impérialiste en Afrique exile sans tarder Étienne Tshisekedi en tant qu’ambassadeur du Congo au Maroc de septembre 1969 à février 1971[xii].
Dès son retour définitif au pays, ce frondeur est immédiatement élu député du Kasaï Oriental sous la bannière du parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR) en 1971. Il assumera les fonctions de parlementaire du parti unique jusqu’en 1974[xiii]. Cette cessation des fonctions doit-elle être interprétée comme une sanction de la part du régime mobutiste ? En effet, au Congrès extraordinaire du MPR de 1972, Étienne Tshisekedi wa Mulumba épaulé de Jacques Nzondomyo s’est évertué à faire échouer la motion du parti consistant à faire de Mobutu ‘‘un président à vie’’ !
[i] Selon le doyen et gouverneur honoraire de la province orientale François Luakabuanga wa ku Demba, un des pionniers de l’indépendance nationale et un des survivants de la fameuse table ronde de 1960, le MNC est, d’abord et avant tout une création du cardinal Joseph-Albert Malula d’heureuse et pieuse mémoire. Mais, comme, à cette époque, les prêtres ne pouvaient pas s’adonner aux affaires politiques de la cité, ce prince de l’Église confia la gestion de cette entreprise politique à deux personnalités civiles qui se sont immédiatement chargées de son enregistrement administratif. À savoir : ‘‘Albert Kalonji Ditunga’’ et ‘‘Joseph Iléo Songo Amba’’. Vimeo, Gary Iwele, 14 septembre 2010, source internet.
[ii] Pratiquement moins de trois mois après la proclamation officielle de l’indépendance par le roi des Belges Baudouin 1er.
[iii]Leur statut politique est au confluent de la charge gouvernementale des secrétaires d’État et de la fonction publique de grand commis de l’État.
[iv]Son supérieur hiérarchique est le Pr. Marcel Lihau Ébua, ancien président de la Cour suprême de justice.
[v] Kinshasa.
[vi] L’arrestation et l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, la mort tragique du Suédois Dag Hammarskjöld qui est, à cette époque, le secrétaire général de l’ONU, la mise en place du cabinet dirigé par le syndicaliste pro-américain cyrille Adoula, la chasse aux sorcières des forces nationalistes et lumumbistes, la proclamation de la République populaire du Congo à Stanleyville (KIsangani), etc.
[vii]Ses pairs du Kasaï Oriental le désignent pour représenter cette Province diamantifère au gouvernement dirigé par le colonel Léonard Mulamba Nyunyi wa Kadima en 1965.
[viii] Il demeura à ce poste du 24 novembre 1965 au 25 octobre 1966.
[ix] Outre Étienne Tshisekedi wa Mulumba, les autres cofondateurs du Mouvement populaire de la révolution (MPR) en date du 20 mai 1967 sont : Justin-Marie Bomboko Lokumba, Joseph-Désiré Mobutu, Joseph Untube N’Singa Udjuu,
[x] C’est le cas malheureux du nationaliste Pierre Mulele et des partisans du Premier ministre fédéraliste Moïse Kapenda Tshombe (le commandant des gendarmes katangais Tshipola est brûlé vif au camp militaire lieutenant N'Kokolo).
[xi]Les forces policières et les troupes armées mobutistes placées sous les ordres du ministre Singa n’hésitent pas à tirer à balles réelles sur de jeunes étudiants qui manifestent pacifiquement. Ces représailles musclées de la part du pouvoir provoquent des centaines de victimes à Kinshasa. Toutefois, d’autres étudiants disparaissent à jamais de cellules gérées par des services de renseignement.
[xii] Mobutu profite de l’exil marocain d'Étienne Tshisekedi wa Mulumba en tant que plus haut représentant diplomatique pour institutionnaliser et décréter ''parti unique'' le Mouvement populaire de la révolution.
[xiii] Force est de constater que 1974 qui est l’année où le juriste Étienne Tshisekedi wa Mulumba quitte le parlement, est également l’année où le MPR, déjà parti unique, est transformé Parti-État par le dictateur Mobutu Sese Seko du Zaïre
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Lors des échéances législatives de 1977, Étienne Tshisekedi wa Mulumba retrouve le banc de l’assemblée nationale. Au cours de ce scrutin législatif d’ailleurs imposé par la France et les États-Unis d’Amérique pour inciter à l’ouverture politique, il est élu en compagnie de futurs fondateurs et initiateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Il est, surtout, élu en compagnie de futurs rédacteurs de la Lettre ouverte au Maréchal-président Mobutu Sese Seko du Zaïre du 1er novembre 1980.
Parallèlement à ce mandat politique de représentation nationale, Étienne Tshisekedi wa Mulumba est également, en 1977, nommé président du conseil d’administration de l’entreprise publique de transport aérien Air Zaïre. Cette désignation est-elle une façon pour le pouvoir récalcitrant de l’empêcher d’avoir directement un œil sur les affaires politiques et étatiques de la Nation ? Il sied de relever que sous sa gouverne, cette société d’État qui est aussi le fleuron du pays, se modernise très rapidement en se dotant d’une flotte aérienne comprenant des avions long et moyen courrier et en desservant plusieurs lignes nationales et internationales. Dès que cette personnalité politique est, par contre, remplacée à ce poste stratégique, le transporteur national Air Zaïre amorce progressivement sa descente aux enfers. Il entame sa lente agonie jusqu’à sa liquidation définitive par la kleptocratie mobutienne.
Au cours de la législature de 1977, Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui est aisément élu par ses pairs vice-président de l’Assemblée nationale, se distingue en compagnie d’autres députés ou parlementaires du Parti-État (MPR) dont François-Xavier Marie Beltchika Kalubye wa Mpoyi, Bernardin Mungul Diaka, Joseph Ngalula Mpandajila, dans la critique objective de la gestion politique et gouvernementale. D’ailleurs, face aux massacres épouvantables d’Idiofa (Bandundu) en 1978 et de Katekelayi (Kasaï Oriental) en 1979 attribués aux Forces armées zaïroises (FAZ), il ne reste pas inactif ou totalement indifférent. En qualité de commissaire du peuple (député du Kasaï Oriental), il engage immédiatement, et sans réserve, un bras de fer avec les autorités politiques et administratives du pays.
En effet, Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui se positionne déjà comme combattant de la justice et de la liberté, demande expressément des comptes au gouvernement pour clarifier les circonstances desdites bavures. Devant l’absence de transparence gouvernementale et, surtout, chose gravissime, le manque de collaboration politique du président-dictateur Mobutu Sese Seko du Zaïre, il saisit en compagnie d’autres collègues les instances humanitaires internationales. Il saisit, donc, immédiatement des organismes de défense des droits humains fondamentaux dans le dessein de faire pression sur le despote sanguinaire de Kinshasa.
En 1980, le juriste Étienne Tshisekedi wa Mulumba conclut de façon péremptoire au sabordage du système politique mobutien qui ne correspond nullement aux intérêts légitimes du Peuple congolais. Avec un groupe de 12 Parlementaires du parti unique et Parti-État, le MPR[i], il coécrit et cosigne un mémorandum adressé directement au président Mobutu du Zaïre. Ce document de 52 pages qui est sûrement vécu comme une vraie offense par le chef de l’État, un affront par les bonzes du régime décadent, propose objectivement des voies de réforme structurelle et des pistes de réflexion. Ce texte propose, en réalité, l’édification d’un environnement politique et social libre et apaisé, essentiellement tourné vers le développement économique de la Nation (abandonnée à son propre sort) et le progrès social du Citoyen (asphyxié par une classe dirigeante complètement stérile, inconsciente et compradore).
À partir de cet instant magique, de ce moment intense, l’opposition politique du Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba cesse, réellement, d’être souterraine pour devenir pratiquement visible et officielle. Il sied de relever que cette fronde parlementaire se manifeste bruyamment au sein des instances politiques du Parti-État avant d’être transportée définitivement dans la rue. À ce moment précis, la liberté de parole qui est politiquement confisquée par le Mobutisme militaire[ii], depuis le coup d’État du 24 novembre 1965, puis par le MPR[iii], depuis le 20 mai 1967, est finalement rendue aux Représentants de la Nation par ce valeureux groupe de 13 Parlementaires. À cet instant magique, le mouvement démocratique pour le changement s’ébranle et plus rien ne peut, alors, vraiment l’arrêter dans cet envol.
Craignant de perdre définitivement le pouvoir, le tyran zaïrois refuse obstinément de remanier l’idéologie de son régime politico-militaire ainsi que le fonctionnement du parti unique ou Parti-État. À ce titre, Étienne Tshisekedi wa Mulumba et tous ses collègues parlementaires sont brutalement interpellés, arrêtés et séquestrés par le dirigeant despotique. Accusés arbitrairement d’atteinte à la sûreté de l’État, ils sont, par conséquent, tous emprisonnés dans des quartiers de très haute sécurité. Comme c’est la pratique coutumière sous la dictature mobutienne, ces vaillants combattants pour la cause nationale sont privés de soins élémentaires, de nourriture, de visite et d’assistance. Déchus de leur qualité parlementaire, ceux-ci sont même relégués dans leur village d’origine. À d’autres occasions, ces Représentants dignes du Peuple sont tous éparpillés par les autorités politiques et gouvernementales de Kinshasa dans les coins les plus reculés du pays. Ainsi, le député frondeur du Kasaï Oriental connaît affreusement, loin des siens, les galères de l’exil intérieur en Équateur voire dans la Province Orientale. Cette même mesure d'exil forcé à l'intérieur du pays est également appliquée collectivement aux autres membres de sa famille immédiate (sa femme Maman Marthe Kasalu Jibikila et ses enfants).
Tirant profit de la constitution présidentielle de 1967 dont il est, sans nul conteste, le géniteur ‘‘patenté’’ et qui prévoie, naturellement, la création d’un deuxième parti politique en marge du MPR, Étienne Tshisekedi wa Mulumba fonde, avec le concours de 12 autres parlementaires signataires du fameux « Manifeste pour la Renaissance du Grand Congo-Kinshasa »[iv], l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Dès cet instant, la liberté de parole est automatiquement accordée au Peuple. La doctrine de ce mouvement politique pro-démocratique qui est né dans le sillage du Mobutisme néocolonialiste, s’articule autour de l’idéal social-démocrate, du parlementarisme bicaméral, de la typologie fédérale de l’État et d’une constitution nationale fondée sur l’idéologie des droits fondamentaux de la personne humaine. Toutes ces idées triomphent magistralement lors des assises de la véritable Conférence nationale souveraine de 1992 (CNS).
Dans cette Haute Assemblée, le leader de l’UDPS Tshisekedi est manifestement élu haut la main Premier ministre du pays par les divers délégués du Peuple et surtout représentants de la Nation pour diriger un gouvernement de salut public. Déjà, en septembre 1991, il fut désigné sur la base des Accords du Palais de Marbre, sabotés par la tyrannie, chef du gouvernement d’union nationale. Celui-ci fut essentiellement composé de technocrates, d’ailleurs, aguerris dans l’art de l’administration publique de l’État ainsi que dans la gestion privée (monde des affaires).
Il importe de souligner que les résolutions adoptées par cette plus haute institution nationale sont, brutalement, ignorées aussi bien par le Maréchal-prédateur Mobutu Sese Seko du Zaïre que par les dirigeants successifs de la République démocratique du Congo[v]. D’ailleurs, pendant la fameuse guerre soi-disant de libération nationale (1996-1997)[vi], l’AFDL avait, d’emblée, rejeté l’application desdites résolutions. Une fois au pouvoir politique à Kinshasa, les mercenaires Mzee Laurent-Désiré Kabila wa kwa Musanji et Joseph Hyppolite Kanambe Kazembre M’Twale Christopher, alias Joseph Kabila Kabange, les ont vite renvoyées aux oubliettes[vii].
À cette époque d’effervescence politico-militaire, Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui est, incontestablement, un poids lourd de la vie nationale, voit immédiatement dans ce conflit armé, une véritable atteinte à la démocratie politique et une sérieuse agression physique à la souveraineté internationale du pays. Il y voit par conséquent une prostitution de l’indépendance nationale. D’ailleurs, en 1997, pour confisquer le pouvoir politique à Kinshasa, les tombeurs du dictateur zaïrois prétextent que les textes normatifs de la CNS censés régenter la Transition politique, perpétuent insolemment le néocolonialisme. Ainsi, le sort desdites résolutions était déjà scellé pour des motifs fallacieux.
Mais, depuis le renversement des instruments de la CNS et, surtout, la fin tragique du régime mobutiste, Étienne Tshisekedi wa Mulumba se bat d’abord et avant tout pour la restauration effective de l’intégrité territoriale. Aussi se bat-il énergiquement pour la restauration réelle de la démocratie nationale, l’édification d’un régime politique et constitutionnel respectant scrupuleusement la volonté populaire, les droits individuels, les libertés publiques fondamentales. À cet égard, il entreprend, en l’an 2000, une méga-tournée qui le mène en Amérique du Nord, après l’Afrique et l’Union européenne en vue de sensibiliser l’opinion publique internationale à la situation critique de la République démocratique du Congo. L’objectif de ce périple international était de convaincre les différents gouvernements et décideurs mondiaux de faire pression sur les parties belligérantes impliquées dans le conflit armé de 1998 et les responsables politiques congolais dans le double dessein de relancer le processus politique et démocratique ainsi que les accords de paix (ententes de Lusaka) de juillet et août 1999 totalement au point mort[viii].
Force est de relever que la paix dans cet État d’Afrique centrale et de la sous-région des Grands Lacs est à la fois victime et otage de l’esprit obtus des belligérants. Ceux-ci sont, en vérité, des fossoyeurs de la Nation et de la démocratie. Leur souci majeur est, plutôt, de tirer sensiblement parti de leur statut de seigneur de guerre afin de spolier impunément toutes les ressources autant minérales et naturelles que stratégiques et précieuses du pays. En effet, tous ces mouvements armés par bon nombre d’intérêts extérieurs[ix] cherchent, en réalité, à soutirer du statu quo davantage de privilèges matériels pour assurer leurs gardes et, par voie de conséquence, justifier leur survie aux yeux de leurs maîtres et bailleurs de fonds.
[i] Les députés du MPR portent le titre officiel de Commissaire du Peuple.
[ii] Le Haut commandement militaire.
[iii] Parti unique et Parti-État.
[iv]Lettre ouverte au président Mobutu Sese Seko du Zaïre du 1er novembre 1980.
[v] La CNS s’est sabordée en Haut Conseil de la République – HCR –, c’est-à-dire en assemblée parlementaire de la Transition.
[vi]La rébellion armée kabiliste qui prend son envol sur les hauteurs du Rwanda voisin et des massifs montagneux de la République démocratique du Congo (RDC), jouit totalement, dans les circonstances, de bonnes grâces de la fine fleur de la communauté financière internationale.
[vii] Les mercenaires de l’AFDL ont refusé catégoriquement l’application des résolutions de la CNS parce qu’elles allaient à l’encontre de leurs revendications majeures ou aspirations fondamentales. À savoir : le démembrement du majestueux territoire national de la République démocratique du Congo (RDC), la confiscation du pouvoir politique par des soudards étrangers et la spoliation des ressources minérales et naturelles du pays. Par conséquent,ce forum national ne leur offrait en vérité aucune chance de s’imposer politiquement dans l’ex-Zaïre. Par ailleurs, Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui s’est interposé par le biais de sa lutte démocratique comme le seul et unique garant de l’intégrité territoriale en tant que dépositaire de la CNS, a toujours dénoncé ce conflit armé qui venait, en réalité, saper les fondements de l’État congolais.
[viii] Accords de cessez-le-feu.
[ix] États, services secrets étrangers, compagnies de mercenaires, corporations transnationales, organismes humanitaires.
Pourtant, Étienne Tshisekedi lutte pour l’avènement de la paix et de la démocratie en RDC dans le dessein d’engager ce pays martyr sur la voie du développement et de la liberté. Il mène son combat politique dans le but de sauvegarder l’indépendance nationale visiblement avilie par des conflits armés. Pour cette raison fondamentale, cette personnalité politique hors pair, à la dimension d’homme d’État, devenue la figure emblématique de la révolution antidictatoriale en Afrique, s’est investie corps et âme afin de renouer le fil du dialogue politique entre les Filles et les Fils de la République démocratique du Congo (RDC).
Il importe de relever que ces négociations politiques (Dialogue intercongolais) ont été délibérément torpillées à Sun City[i], le 19 avril 2002, par les mercenaires du fameux « camp de la patrie »[ii]. Bien entendu avec l’assistance des forces étrangères obscures (occultes) et la complicité insouciante de nombreux nationaux corrompus. Aussi ont-elles été torpillées lors des pourparlers du camp Tshatshi sous la baguette du Togolais Edem Kodjo au service de l’Union africaine (UA) et des assises pilotées par la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO) avec l’onction du Vatican.
Pour la malheureuse circonstance, aussi bien à Kinshasa qu’à Sun City, une alliance contre-nature s’est tissée entre mercenaires étrangers, société civile caporalisée et classe politique corrompue. Dictée par bien des calculs égoïstes et des bas intérêts, celle-ci s’est révélée, en fait, le ‘‘camp du cynisme, du mensonge et de la diversion’’. C’est pour remettre sur les rails ces pourparlers politiques vitaux pour l’avenir de la Nation tout entière que le Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba accepte d’assumer la présidence effective du ‘‘Camp de la vérité et de la transparence »’’. En Afrique du Sud (Sun City et Pretoria), celui-ci est cristallisé par l’Alliance pour la sauvegarde du dialogue intercongolais (ASD). À Kinshasa, il est matérialisé par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement démocratique (RASSOP).
Face au péril de la collectivité publique et à la délitescence des institutions de l’État, ce leader incontesté du camp de la démocratie et de la non-violence est perçu par l’ensemble de ses compatriotes comme le grand rassembleur de la Nation et surtout le grand artisan de la paix. Ce croisé de la justice et de la liberté est également perçu par ses concitoyens comme le grand défenseur de la souveraineté internationale et de l’indépendance nationale du pays. Quant à la Communauté internationale[iii], le juriste Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui, par sa formation académique et par sa morale humaine, tient mordicus à un respect rigoureux des textes engageant toute la collectivité nationale, constitue une ‘‘entrave sérieuse à ses intérêts mesquins’’.
C’est la raison pour laquelle l’Occident, plus particulièrement la Troïka[iv] mise, dans le cadre du Dialogue intercongolais (DIC) nouvelle version (format réduit)[v], sur le fameux général-major Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, de surcroît un citoyen étranger et mercenaire à la solde de la mafia internationale. En toile de fond, ce trio activement impliqué dans la crise politique congolaise et dans le conflit armé de la sous-région des Grands Lacs africains jette son dévolu sur un sujet tutsi rwando-tanzanien[vi] qu’il tente, contre la volonté légitime du peuple, de propulser à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) pour asseoir sa réelle mainmise sur les richesses nationales. Ce faisant, à l’instigation de ces trois capitales étrangères, les grandes institutions financières internationales[vii], agissant à titre de bailleurs de fonds, avalisent la réduction de la dette extérieure du pays[viii].
En échange, le jeune criminel de guerre et génocidaire Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, alias Joseph Kabila, reconduit secrètement devant des pairs internationaux[ix], et ce en marge de la 57e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies à New York, les fameux contrats léonins[x]. Ces pactes qui consacrent, en fait, l’exploitation sauvage de la République démocratique du Congo ont, naguère, été subrepticement conclus avec des puissances extérieures par le Maréchal-prédateur Mobutu Sese Seko du Zaïre, le Premier ministre ultralibéral Léon Kengo wa Dondo et le guérillero Mzee Laurent-Désiré Kabila autoproclamé président de la République démocratique du Congo.
Joseph Kabila Kabange opère égoïstement ce bradage systématique des ressources nationales dans le but d’être porté et confirmé officiellement au sommet du pouvoir d’État[xi]. Ce qui est concrétisé, au détriment des Congolais, à travers l’Accord de paix intercongolais de Pretoria, dit Accord global et inclusif (AGI), le 17 décembre 2002. Ce qui est, surtout, matérialisé aux dépens du souverain primaire, au travers des scrutins présidentiels et législatifs de 2006 et de 2011[xii]. Ce qui est concrétisé finalement par le torpillage de l’accord de la Saint-Sylvestre que cautionne en vérité la Troïka. Comme à l’accoutumée, ce trio occidental compte effectivement truquer les élections générales prévues dans le cadre dudit accord au profit exclusif du camp du mercenaire Joseph Kabila Kabange.
Par conséquent, il revient, dorénavant, au Peuple congolais de prendre toutes ses responsabilités pour assurer son indépendance et sa souveraineté.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
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[i] Station balnéaire au nord de Pretoria (Afrique du Sud).
[ii]Le camp de la Patrie est, en réalité, une équipe d’antipatriotes qui œuvrent naturellement voire inconsciemment pour la destruction de la République démocratique du Congo. Son fonds de commerce est le mensonge destructeur. Ce dernier se distingue à travers ses actes par l’obstruction systématique à la paix et l’immobilisme permanent.
[iii] C’est elle qui tire réellement les ficelles des drames dans la région des Grands Lacs africains dont pâtit actuellement le Peuple congolais.
[iv] Washington, Bruxelles et Paris.
[v]Pour la communauté internationale, le Dialogue intercongolais qui doit en principe se solder par la conclusion d’un accord global et inclusif, doit absolument prendre le même chemin que la « Loya Jirga afghane », c’est-à-dire l’Assemblée traditionnelle des chefs de guerre, des roitelets ethnico-tribaux à Kaboul, afin de consacrer et de confirmer politiquement à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) le général-major Joseph Hyppolite Kanambe Kazembere M’Twale Christopher, et ce à l’image du président Hamid Karzaï très proche des intérêts pétroliers américains (le groupe pétrolier californien UNOCAL est actuellement au cœur du conflit afghan).
[vi]La garde rapprochée du général-major Joseph Kanambe placé au pouvoir par les Angolais et les Zimbabwéens est composée essentiellement de soldats tanzaniens. Pour assurer la survie politique de son régime illégitime, il a incorporé au sein Forces armées congolaises d’anciens militaires hutus rwandais. Ces derniers proviennent majoritairement de résidus de la défunte armée du regretté président Juvénal Habyarimana.
[vii] FMI, Banque mondiale.
[viii]Le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale avaient fait de l’organisation des pourparlers politiques intercongolais ainsi que de l’accord global et inclusif la condition sine qua non pour la reprise de l’aide financière en RDC. Pourtant, en contravention de leur propre doctrine sur l’assistance économique et financière aux États qui ont opté pour la libéralisation des marchés et la démocratisation politique, ces deux institutions issues des accords de Bretton Woods (New Hampshire) de juillet 1944, dont le siège est à Washington, se permettent d’assister un gouvernement illégitime et illégal, à la tête duquel trône un seigneur de guerre qui n’incarne aucunement la volonté générale.
[ix] Dirigeants occidentaux et dignitaires africains.
[x]Ce troc qui comprend également le retrait rapide des troupes d’agression rwando-ougandaise du Congo-Kinshasa, a pour finalité de renforcer la légitimité politique de Joseph Kanambe aux yeux du peuple. L’objectif de ce deal est de faire de ce successeur de Mzee Kabila le grand pacificateur du pays. Force est de constater que cette stratégie politique a déjà été adoptée par les mêmes soutiens internationaux pour asseoir le pouvoir dictatorial du Maréchal Mobutu Sese Seko du Zaïre en 1965. En effet, le despote zaïrois a été élevé au rang de chef guerrier qui a vaincu en 1964 les forces du mal (les rebelles nationalistes et lumumbistes) et, par conséquent, apporté définitivement la paix en RDC. Pourtant, c’est bien le Premier ministre Moïse Kapenda Tshombe qui a mis fin au conflit armé à cette époque alors que les troupes mobutistes de l’ANC se faisaient prendre à revers. Par ailleurs, dans la présente conflagration militaire en RDC, n’eussent été la lucidité et la détermination du président de l’UDPS Étienne Tshisekedi pour amener les Congolais de tous bords autour d’une table de négociation, les accords de Lusaka dont il n’est même pas signataire et que, d’ailleurs, tous les belligérants n’ont cessé de bafouer, y compris le camp de Joseph Kanambe, avec la collusion des appuis étrangers, verraient-ils vraiment le jour ? N’eût été la persévérance de ce leader favorable à la non-violence et à la démocratie, les négociations politiques intercongolaises que le gouvernement de facto de Kinshasa a délibérément torpillées, sacrifiées, avec le concours de ses maîtres, équipiers et comparses, se réaliseraient-elles ?
[xi]Ces ententes secrètes conclues dans le dos du peuple congolais, et sans l’appréciation et l’aval de ses représentants légitimement élus dans le cadre d’un processus régulier, portent essentiellement sur des concessions territoriales en vue de la recherche et de l’expérimentation technologiques, scientifiques et balistiques. Ces pactes pirates portent surtout sur l’exploitation des hydrocarbures, des ressources précieuses et des richesses minérales stratégiques.
[xii] Les résultats desdites élections consacrant faussement la victoire électorale du mercenaire Joseph Kabila Kabila et de sa formation sont évidemment imposés par la Communauté internationale.