Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi (FATSHI) gagne le scrutin présidentiel
Le sacre du 5e président de la République démocratique du Congo
‘‘Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra’’ Proverbe
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
Les affairistes et politiciens véreux de ‘‘Lamuka’’, sans fondement idéologique, sans ancrage politique et base nationale, jouent et perdent lamentablement, en dépit du précieux coup de main des forces exogènes dont la Belgique et la France.
Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, alias ‘‘FATSHI’’ ou ‘‘Rangers’’ à cause de sa très forte corpulence ou de son imposante masse musculaire, est élu 5e président de la République démocratique du Congo. Il gagne son pari de faire partir du pouvoir Joseph Kabila Kabange et ses affidés par la voie démocratique des urnes. C’est désormais acquis et acté.
Cette victoire historique assure, en fait, la première alternance politique et démocratique en Afrique centrale et équatoriale d’ailleurs très largement dominée par des ex-colonies françaises manifestement rétives et réfractaires à tout changement politique.
Aux termes d’une campagne électorale marathon, d’ailleurs, visiblement marquée par des piques et critiques acerbes entre adversaires politiques et des accrochages violents entre partisans de tous bords, FATSHI en qualité de personnalité politique de premier plan s’est montré tout à fait, naturellement, proche des aspirations du peuple congolais. Il a ainsi prôné la lutte contre la pauvreté, le progrès social du Citoyen et le développement économique de la Collectivité publique et de ses divers pans territoriaux. Sans compter la réconciliation nationale et la concorde politique.
Par sa performance sans couac, FATSHI réalise, ainsi, le rêve très nourri de l’ensemble de ses Compatriotes. Ceux-ci ont, en effet, entamé vaillamment la lutte de libération nationale contre le despotisme macabre et la tyrannie prébendière le lundi 15 février 1982 avec la fondation irréversible de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en tant que formation de masse et, surtout, parti du peuple.
Donc, 36 ans après cette création historique, FATSHI réalise, enfin, le rêve de son regretté père Étienne Tshisekedi wa Mulumba qui n’a véritablement jamais accédé à la magistrature suprême. Ce vieil opposant aux régimes ‘‘mobutiste’’, ‘‘kabiliste’’ et ‘‘joséphiste’’ n’y est pas du tout parvenu en raison de moult embûches dressées sur son parcours politique par de puissants intérêts internationaux.
Force est de souligner que ce personnage politique décédé, il y a pratiquement deux ans, a très nettement marqué la conscience populaire, nationale et historique du pays. Cependant, en dépit du poids exorbitant de son combat idéologique et de la profondeur de son héritage politique en RDC et au-delà sur le continent, les autorités politiques, gouvernementales et administratives du pays lui ont délibérément et catégoriquement refusé toutes obsèques funèbres, fussent-elles nationales, ainsi que toute inhumation.
À dire vrai, la victoire de FATSHI est une très grande victoire de l’Intelligence, de la Sagesse et de la Vérité sur l’Ignominie, la Haine et le Mensonge. Il s’agit d’une très grande victoire sur l’Ignorance, l’Intolérance et l’Esprit de Fragmentation qui guettent sempiternellement la RDC en proie aux démons impitoyables du démembrement.
La victoire de FATSHI s'avère également la très grande défaite de la Belgique en tant qu’ancienne puissance coloniale. Ce minuscule État au cœur de l’Europe en tant qu’espace géographique et organisation politique et économique a néanmoins misé sur une fausse opposition, bien entendu, animée par des affairistes de tous bords.
Créée artificiellement par la ‘‘Mafia’’ internationale, cette fausse opposition réunie autour de ‘‘Lamuka’’devait, en réalité, servir de ‘‘tête de pont’’ aux intérêts politiques de l’ancienne puissance coloniale et de ‘‘marchepied’’ aux Transnationales dans le cadre de l’exploitation éhontée, brutale et meurtrière d’immenses ressources de la République démocratique du Congo.
Aussi cette victoire électorale de FATSHI traduit-elle éminemment, et dans la sous-région de l’Afrique centrale et équatoriale en proie à une tyrannie prébendière soutenue par Paris, la très grande défaite de la France, devenue par voie de conséquence synonyme de souffrance éternelle pour l’ensemble du Continent.
En effet, Paris a sans conteste mis au service de la coalition ‘‘Lamuka’’ personnalisée sur le terrain par le showman Martin Fayulu Madidi ses moyens de communication et d’information les plus performants. Ceux-ci ont très nettement servi dans la campagne électorale à faire l’éloge des politiciens totalement aux antipodes des valeurs et principes toutefois défendus sur la scène internationale par la Patrie des droits humains fondamentaux. Quel gâchis ! Quel dommage !
Félicitations au Secrétaire général Jean-Marc Kabund wa Kabund pour avoir sauvé in extremis l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de la cabale internationale visant à abattre et même enterrer définitivement cette formation historique à Genève le dimanche 11 novembre 2018 sous le prétexte fallacieux de choisir un candidat commun et unique de l’opposition politique en vue de la présidentielle.
Félicitations au président Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) de s’être sans tarder désolidarisé de Lamuka pour se coaliser avec l’UDPS en vue de former un ticket gagnant et, par conséquent, rendre possible ce rêve d’alternance politique et démocratique nourri par l’ensemble des Congolaises et Congolais.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant