La croyance en Dieu ou Être suprême fait inexorablement partie intégrante de la vie humaine. Devant la mort ou la naissance d'un individu, il n'est pas du tout étonnant de voir l'être humain submergé par des émotions incontrôlables s'en remettre à la Sagesse divine. Pour se protéger du mal, lutter contre la maladie, tout comme exiger des richesses matérielles ou jouir des biens du salut divin, l'humain s'en remet sans complexe et sans retenue à l'Être suprême. Pour recevoir une promotion ou programmer une activité quelconque, l'humain a toujours besoin de ce Dieu créateur qui est aussi le maître des temps et des circonstances. Comme quoi Dieu rythme la vie journalière de l'être humain, quelles qu'en soient les circonstances ou les occasions.
La croyance en l’Être suprême ou principe d’Amour universel
Force de Prière et Puissance de la Foi dans la vie quotidienne
L’Humanité en quête de sa véritable identité
‘‘Je prie donc Je suis’’
‘‘La Prière est le plus grand rempart de l’Âme’’
Saint-Augustin d’Hippone, de Salutaribus documentis
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
Il est un fait indéniable que de nos jours, l’humanité ambiante vit indéfiniment dans le chaos. Elle végète dans un état de chaos permanent. Celui-ci se traduit concrètement par le piétinement de la morale. Morale ici entendue en tant que corpus de valeurs cimentant des relations entre individus qui veulent vivre entre eux en harmonie et en paix, en bonne intelligence, ainsi que dans le respect et la considération profonde de son prochain.
Aussi ce chaos permanent se traduit-il pratiquement par le recul incessant de la spiritualité. À ce propos, celle-ci se traduit, en vérité, par la prise de conscience de l’individu en tant qu’être humain dans sa relation immédiate avec la Nature ou une Force supérieure. Donc, sous-tendant, en fait, toute civilisation humaine, elle lui permet, bien entendu, d’appréhender la Nature. Elle lui permet, surtout, de maîtriser l’environnement et de comprendre l’Univers. Elle permet, en réalité, de forger un certain nombre de lois physiques et de principes naturels afin de vivre en bonne intelligence et en parfaite équilibre avec la Nature, l’environnement et l’Univers.
Ce recul incessant de la spiritualité se manifeste par le mépris viscéral que l’être humain entretient, généralement, à l’égard de la Nature. Cette régression se traduit inexorablement par l’absence de respect dû à l’environnement et le manque flagrant de considération vis-à-vis de l’Univers. Force est, en effet, de mentionner que ces deux phénomènes physiques sont perçus voire même définis comme une simple matière sans mémoire, sans conscience et sans intelligence. En d’autres termes, une matière sans vie. Donc, une matière sans énergie…
Et, pourtant, la réalité est plus que tout autre. En effet, gouvernés par nombre de lois immuables et sacrées, la Nature, l’environnement et l’Univers parlent, sans cesse, à l’être humain un langage, certes, muet. À l’espèce humaine, ils adressent, quotidiennement, des signaux, bien entendu sous forme de langage dont les sons purement mélodieux lui sont carrément imperceptibles au niveau de sa conscience, d’ailleurs, étouffée par des traditions et coutumes scélérates. Ils lui adressent des signes éclairs que son mental, toutefois, perturbé par la culture environnante ne peut assurément capter avec aisance, maîtrise et autorité. Ils lui envoient des messages, pourtant, lisibles que toute son intelligence complètement corrompue par l’instruction moderne et amoindrie par l’éducation ambiante ne peut vraiment interpréter avec assurance et confiance, ne peut surtout déchiffrer avec sérieux et rigueur.
De cette défaillance consécutive au rejet catégorique de la morale et de la spiritualité au sein de la société, s’ensuivent inexorablement le désordre et le laisser-aller dans les affaires humaines. Cela est d’autant plus vrai que la permissivité ou le libertinage sauvage s’érige, sans contrainte aucune, en règle qui, pourtant, encadre la conduite individuelle au sein de la collectivité, oriente les mœurs sociales. Ce phénomène sociologique, d’ailleurs, complètement nocif pour l’équilibre moral de la société et surtout destructeur pour la santé mentale de l’être humain s’érige en règle qui détermine et éclaire l’attitude mentale du groupe. De cette faille sociale qui se veut catastrophique, découlent logiquement et forcément le chaos et l’anarchie.
En effet, la permissivité fort inspirée par l’absence de conscience individuelle ou provoquée par le manque de sensibilisation collective dissout complètement l’éthique de responsabilité, d’une part. Et, d’autre part, le libertinage devenu le modus operandi d’une société dévoyée ou le phare d’une collectivité acéphale dilue voire trucide l’éthique de liberté et d’égalité. Ce phénomène fondé sur l’absence d’imposition des limites ou le manque de retenue dans les interactions sociales, porte, en corollaire, un coup fatal à la notion angulaire, cardinale, de dignité humaine. Aussi provoque-t-il brutalement sur le terrain culturel, donc du point de vue traditionnel et moral, une rupture de digue qui entraîne, ipso facto, un déferlement massif d’eaux dans tous les sens ou dans toutes les directions. À vrai dire, cette déferlante aquatique emporte malheureusement tout sur son passage : ‘‘coutumes’’, ‘‘traditions’’, ‘‘mœurs’’, ‘‘lois’’, ‘‘règles de bienséance’’, ‘‘conventions sociales’’, etc.
Face à cette situation somme toute périlleuse, l’humain, manifestement aveuglé par son arrogance débile et suicidaire, n’écoute que sa propre conscience, pourtant, enveloppée d’épaisses brumes. Pratiquement emprisonné par et dans son orgueil inflexible, cet être ne s’en remet à tout prix qu’à la puissance de sa propre volonté. D’ailleurs, faillible et limitée à bien des égards, celle-ci plie très facilement et très souvent sous le faix de contraintes extérieures. Visiblement exilé dans sa bulle chimérique et vivant enfermé dans le confort de sa tour d’ivoire, l’être humain se fie, malgré tout, à son intelligence bornée dont la finesse n’est que le pur reflet de sa bassesse mentale ou le pur produit de sa petitesse morale.
Par conséquent, comment, dans ces conditions, rétablir réellement l’intégralité de sa personnalité animique ? Comment alors rétablir complètement son essence personnelle tout à fait exempte de faille morale ou de défaillance spirituelle ? Comment alors réhabiliter, dans ce contexte, toute son identité humaine, l’intégrité de son être intérieur visiblement perverti par l’absence de morale et le manque de spiritualité ?
Dans un contexte de déficience morale et spirituelle consécutive à la corruption mentale de la société par le matérialisme le plus abject, la réhabilitation d’une humanité responsable et utile qui s’avère, réellement, le stade le plus avancé pour accéder à la divinité, passe inexorablement par la pratique de trois techniques salvatrices. À savoir : l’introspection, la prière et la méditation.
L’introspection est une technique qui consiste à ôter le masque qui couvre toute sa personnalité. Elle consiste à s’immerger dans son for intérieur pour retrouver son moi à la base de son être. Cet exercice d’autoévaluation permet d’engager un dialogue franc et sincère avec son moi dans le but de déterminer la rectitude de son comportement. Celui-ci repose essentiellement sur l’examen de ses sentiments ou le questionnement de sa conscience personnelle qui, à cet égard, sert de guide averti et de conseiller habile, et principalement d’éclaireur.
La prière, quant à elle, est normalement ‘‘silencieuse’’ ou ‘‘animée’’. En tant que pratique spirituelle, elle permet éminemment à l’individu de stimuler sa conscience intérieure ou de forger son mental en vue d’accéder à la connaissance suprême de Dieu en tant que principe propagateur de l’Amour universel autour de soi et dispensateur des richesses matérielles ou biens de salut divin pour soi ou pour son prochain[i]. Donc, par sa nature, elle se veut un processus de transformation de l’état de conscience individuelle qui rejaillit sous forme limpide de bienséance et de bienfaisance.
Cette technique s’avère, en réalité, la clef qui ouvre très largement le mental de l’être humain à un monde de félicité et de sérénité. Elle permet à l’être humain de découvrir sa seconde nature qui est celle d’aider son prochain, d’être largement au service de la collectivité. Aussi lui permet-elle de pratiquer l’altruisme, de cultiver la fraternité et la solidarité, et surtout de se départir de son moi envahissant. C’est-à-dire : ‘‘se couper catégoriquement de l’égoïsme en tant que mauvaise graine, mauvaise herbe ou branche morte’’.
Enfin, la méditation est, par définition, une technique qui consiste à se départir complètement de son individualité. Elle consiste à se fondre dans la Mer universelle qu’est, à vrai dire, le Cosmos. En effet, cette technique permet de se connecter aux sources intarissables de l’Amour universel. Elle permet de former une et une seule entité avec l’Univers, de former un tout avec lui.
Cette pratique consiste à découvrir son moi universel ou Âme. C’est, en fait, un voyage qui consiste à retourner aux sources profondes ou primitives de la Vie pour découvrir l’Énergie à la base de tout être animé ou inanimé. En faisant corps avec Elle, l’humain perd réellement son individualité. Par cette fusion, il acquiert un nouveau corps et un nouvel esprit. Et de cette fusion naît, en réalité, un nouvel être doté d’une nouvelle personnalité aussi rayonnante que le Soleil et d’une nouvelle identité aussi forte que la pureté de l’or ou l’amour maternel.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
www.joelasherlevycohen.centerblog.net
www.joelasherlevycohen.over-blog.com
www.joelasherlevycohen1.wordpress.com
[i] La prière est non seulement source de bénédictions divines mais également un bouclier protecteur contre le Mal attisé ou incarné par le Diable.