La paix intérieure postule le changement des mentalités en vue d'asseoir une société où l'harmonie est le fondement relationnel.
‘‘Pax’’ et ‘‘Concordia’’
La place du ‘‘Dialogue’’ dans les rapports interhumains
Plaidoyer pour un Monde ‘‘juste’’ et ‘‘digne’’, ‘‘libre’’ et ‘‘harmonieux’’, ‘‘fraternel’’ et ‘‘solidaire’’
‘‘Le vrai bonheur découle du sentiment de paix intérieure et de contentement qui doit être atteint en cultivant l'altruisme, l'amour et la compassion et en éliminant la colère, l'égoïsme et la cupidité.’’ Dalai Lama, chef spirituel
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
La Paix[i] qui doit normalement gouverner l’Humanité ambiante, est en soi une réalité. Il suffit simplement de la toucher pour qu’elle puisse se manifester dans toute sa magnificence et toute sa splendeur. Elle n’est, donc, pas une fiction. Elle n’est véritablement pas le fruit d’une imagination fertile. Ce qui renvoie, bien entendu, à l’image d’une invention de l’esprit humain ou une sorte de phantasme nourri permettant à l’être humain d’échapper à sa vile condition, tout autant alarmante que misérable.
La Paix n’est pas non plus un rêve lointain. Si lointain que l’Humanité vivante serait, en fait, obligée par la dureté de son vécu existentiel de déployer des énergies considérables pour la palper. La Paix n’est pas en soi une chimère, ni une illusion d’optique qui s’effacerait dès lors que l’on prendrait la saine et franche décision de l’apprivoiser, qui s’éloignerait à vive allure au fur et à mesure que l’on s’en approcherait.
Pour l’atteindre, la Paix ne nécessite point de décupler des efforts herculéens. Pour pouvoir la toucher, la sentir, il suffit simplement de connaître sa localité. Celle-ci n’est vraiment pas loin de notre cœur. Elle est bien cachée à l’intérieur de notre temple charnel. Pour la trouver, il suffit d’entamer réellement ce voyage moins périlleux et, surtout, à moindres coûts dans le tréfonds de notre conscience. C’est, à vrai dire, dans ces profondeurs internes que l’humain rencontre son véritable être qui lui sert de guide et de lampe dans sa vie existentielle.
Ce qui revient à dire que la Paix relève, d’abord et avant tout, de la voie cardiaque. Une voie salutaire qui libère de la prison aussi bien mentale que physique. C’est indubitablement à ce niveau que se situe la liberté absolue de l’individu qui veut coûte que coûte s’émanciper de tout ce qui limite étroitement la vie en tant que plénitude. En effet, en découvrant son moi intérieur, en s’abandonnant complètement à sa conscience interne, l’être humain s’octroie aisément les clefs de sa réussite. Il s’octroie les clefs de sa puissance incommensurable, de son pouvoir irrésistible.
Afin d’arriver à cette très chère destination et, par voie de conséquence, faire l’expérience de la véritable Paix, laquelle rejaillirait sans l’ombre d’un doute sur le plan physique, l’humain doit se transformer. C’est inéluctable. Ce changement doit profondément s’opérer sur le plan mental, sur le terrain spirituel. En effet, un humain qui souffre manifestement des désordres mentaux[ii], qui fait assurément preuve d’égarements spirituels et, surtout, de légèreté morale, ne peut jamais produire la paix[iii]. Quelle que soit sa stature, un être qui bataille en permanence contre sa propre conscience, ne peut réellement engendrer la Paix.
Un tel individu qui ignore évidemment les vertus du Dialogue avec soi, sa propre conscience, sera toujours source réelle de conflits. Où qu’il soit. Partout où il s’établirait. Quoi qu’il prêche dans son environnement immédiat la ‘‘Paix’’ et la ‘‘Sécurité’’, la ‘‘Liberté’’ et la ‘‘Justice’’, la ‘‘Dignité’’ et l’‘‘Équité’’, il sera toujours source de chaos et d’anarchie. Il sera donc un véritable ennemi de la Paix. Il le demeurera bien sûr aussi longtemps qu’il refusera toujours de s’en remettre aux Voix les plus élevées de la Sagesse enfouie dans le cœur humain.
Pour un tel individu mentalement corrompu, épris de mensonge et de violence, la Paix sera, à n’en point douter, un discours pour peaufiner son image. Elle sera, en réalité, un discours trompeur, destiné à camoufler ses réelles intentions dévastatrices. Elle sera, à vrai dire, un discours creux, juste articulé pour se donner une bonne conscience. Elle sera finalement pour lui un sujet promotionnel, très éloigné de préoccupations essentielles de la société.
Avec un tel individu profondément atteint et indubitablement malade, la Paix ne doit jamais être possible. Elle ne doit jamais mener à l’Harmonie en tant que Fille sacrée de la Paix. Elle ne doit jamais être source véritable de ‘‘Liberté’’ et de ‘‘Joie’’. C’est-à-dire : Source profonde de ‘‘Vie’’ et, surtout, de rayonnement éclatant, de lumière étincelante pour Toutes et Tous. Une telle situation de chaos, d’anarchie et d’insécurité permanente lui permet de régner ad vitam aeternam sur son prochain, sur la société devenue son marchepied pour concrétiser son esprit de conquête, son phantasme de domination.
D’où l’inéluctable retour à l’introspection, à l’intérieur de soi, au tréfonds de sa conscience pour vaincre les démons de l’anarchie, les anges du chaos, pour maîtriser certes ses passions insensées et viles, ses phantasmes loufoques…
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
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www.joelasherlevycohen1.wordpress.com
[i] La Paix est, par essence, un état de quiétude intérieure qui permet à l’humain de respirer la liberté, de partager tous azimuts son bonheur et sa joie en tant qu’expériences avérées de la vie, avec son partenaire ou son interlocuteur en vue de consolider les bases d’une société à construire ou d’assurer l’espace vital qui leur est commun.
[ii] Un individu sensiblement affecté par des morsures et mutilations psychiques, détruit par des molestations ou flagellations d’ordre psychologique.
[iii] Un tel individu ne peut jamais être Prince de la Paix.