L’Église catholique attribue une note catastrophique aux imposteurs de Kinshasa en matière de bonne gouvernance et de strict respect des droits humains fondamentaux
‘‘Médiocratie’’ ou ‘‘Voyoucratie’’ en République démocratique du Congo ?
‘‘Le mensonge décèle une âme faible, c'est le recours des sots et des idiots.’’ Citation de Francis Bacon ; Essais (1625)
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
En qualifiant la mafia locale qui dirige, impunément, la République démocratique du Congo de "médiocratie", Son Éminence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, a été, sans nul conteste, des plus tendre.
Cette tempérance dans le choix des mots pour qualifier exactement la situation critique que vit, actuellement, cet État d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs, s’apparente, certes, à une forme d’indulgence de sa part. Toutefois, son attitude qui relève moins d’un esprit belliciste que de la pure moralisation publique de l'ensemble de la classe politique, s’explique-t-elle nécessairement par le sens de la mesure ? Force est de relever que cette manière de se comporter - de relativiser ou d'atténuer le poids des mots qui sonnent fort - au sein de la communauté caractérise, à coup sûr, la noblesse de son rang et l’importance de ses fonctions de "bon berger"...
Ce qui est clair, la médiocrité en tant que caractère affiché et posture adoptée par le genre humain suppose une intelligence moyenne. En réalité, celle-ci n'apporte aucune satisfaction en termes de créativité ou d'imagination, d'efficacité et de résultat, d'atteinte d'objectifs ou de rentabilité dans un système productiviste au profit de la collectivité.
Par conséquent, comme il est, naturellement, question de qualifier un chat un chat, le terme approprié ou le vrai qualificatif pour désigner ou définir cette direction politique, administrative et gouvernementale de la République démocratique du Congo est "voyou", toutefois accompagné de l'épithète "idiot".
En l’occurrence, le qualificatif ‘‘Idiot’’ est de mise parce le cerveau des animateurs de ladite mafia locale ne comprend ni le rôle fondamental de l'État qui est de protéger les Citoyens, ni leur mission primordiale qui consiste à représenter l’ensemble de leurs Concitoyens, à défendre sans compromis leurs intérêts légitimes. En cela, ils constituent indéniablement une ‘‘idiocratie’’. D’aucuns diraient une ‘‘crétinocratie’’.
Le terme ‘‘Voyou’’ convient pertinemment parce que le sommet de l'État est sans aucun doute gangrené d'individus sans foi ni loi. Leur cerveau est, d’ailleurs, préprogrammé à violer toutes lois. Y compris leurs propres règles, si du moins ils en édictent effectivement. Y compris celles naturelles ou divines, donc définies par la Nature ou par le Créateur.
Ne disposant point de cœur ni de cerveau, ces fripouilles aux manettes de l'État agissent, en réalité, sans le phare de la Conscience. Pour paraphraser Mahatma Gandhi, ces canailles agissent sans l’Esprit guidé par l’Intelligence supérieure.
En d'autres termes, cette ‘‘crapulocratie’’ n'est véritablement pas dotée d'âme. Elle n’est pas du tout dotée de cette étincelle divine qui permet à l’être humain d'être raccordé, à l’image d’un fil d’or aux sources profondes et immenses de la Vérité et de la Sapience, abondantes et intarissables de l'Amour miséricordieux. Bref, d'être relié à l'immensité de la Puissance céleste et universelle.
À vrai dire, ces crapules au gouvernail de la Nation vivent comme des animaux. Ils ont, en effet, les mêmes réflexes et comportements qu'une bête féroce puisqu’ils sont guidés par la logique de la brute. Ils caractérisent la Bête qui a conquis le cœur de l’humain…
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant