Debout Congolais !
‘‘Il est des moments de l’Histoire où les Peuples les plus endormis, les plus subjugués et que l’on croirait à jamais impuissants, se redressent, s’emparent de leur destin et conquièrent ce qu’il y a de plus imprescriptible pour l’Homme : la Liberté !’’
Dr François Duvalier, président de la République d’Haïti, 1958 – 1971
Par Joël Asher Lévy-Cohen
Dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, la Ville de Beni (province du Nord-Kivu) est sempiternellement en proie à des massacres de grande ampleur. Ces tueries de masse visiblement planifiées par des forces obscures locales ayant pactisé avec de puissants intérêts extérieurs, tant régionaux qu’internationaux, sont pratiquement devenues la norme. Ces meurtres prémédités sont concrètement devenus une tradition criminelle à laquelle se complaît aisément et même dont se nourrit, curieusement, la Communauté internationale, plutôt occidentale, visiblement incapable d’arrêter ce cycle de violences ‘‘aveugles’’.
Pourtant, ces massacres à large échelle, manifestement réputés ne pas épargner une seule goutte de sang ou une seule vie, doivent, en principe, mobiliser toute l’énergie des puissances ayant des responsabilités internationales. Nenni. À la place, le Peuple de la République démocratique du Congo continue, dans l’indifférence généralement polie, de payer le lourd tribut d’une conflagration armée artificielle lui délibérément imposée par les requins de la haute finance. Tout ceci dans l’optique de le déposséder de ses biens les plus précieux et les plus légitimes.
Pendant que les supergrands de ce monde jouent, comme si de rien n’était, la fameuse politique de l’autruche au nom de la sacrosainte realpolitik, les violences indicibles broient impitoyablement cette région orpheline de la République démocratique du Congo depuis bientôt vingt ans. Celles-ci visent, convient-il de souligner, à nettoyer ethniquement une portion du pays immensément riche en ressources naturelles et minérales autant que précieuses et stratégiques. En réalité, elles se révèlent la suite logique d’un projet savamment orchestré par l’establishment mondial dont l’objectif primordial est, à n’en point douter, la ‘‘solution finale’’.
Ces meurtres de masse épouvantables que les autorités politiques, administratives et gouvernementales nationales, de mèche avec de puissants intérêts internationaux et régionaux, couvrent pour des raisons inavouées, ne peuvent, en fait, laisser insensible toute personne consciencieuse ayant véritablement une âme humaine. Par le dégoût qu’ils provoquent incessamment, tous ces actes ignobles qui trahissent, de surcroît, la nature méphistophélique de leurs auteurs, ne peuvent que susciter vive indignation et ferme condamnation. Ils ne peuvent qu’entraîner une mobilisation sans faille et une ferme revendication de justice de la part des ennemis de la tyrannie du mensonge, à plus forte raison, apôtres et porte-parole assidus de la Conscience universelle.
Devant cette tragédie humaine qui se joue cruellement, cyniquement, au cœur de l’Afrique meurtrie par ses propres enfants voire même mutilée par les requins de la haute finance, sous les yeux ahuris d’une opinion publique nationale et internationale déjà médusée, le Peuple congolais n’a véritablement pas d’autre choix que de prendre toutes ses responsabilités. Celui-ci n’a résolument pas d’autre choix que de se faire violence pour boycotter et, surtout, mettre hors d’état de nuire la clique d’imposteurs maffieux qui le dirigent par défi. En fait, il n’a pas d’autre solution que d’user de tous les moyens à sa disposition dans le dessein de changer radicalement le cours de son destin national et collectif. Celui-ci est, d’ailleurs, – importe-t-il de relever – accaparé par les croquemorts de la liberté et de la démocratie, lesquels sont en réalité des forces éteignoir de la justice et de la dignité humaine.
À bon entendeur salut !
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant