La rencontre de l'Opposition politique congolaise à Genève
‘‘Le mensonge est un hommage à la vérité comme l'hypocrisie est un hommage à la vertu. ’’
Citation de Gustave Thibon ; L'ignorance étoilée (1974)
Par Joël Asher Lévy-Cohen
La désignation de Martin Fayulu de l'ÉCIDÉ en tant que candidat commun et unique de l'Opposition politique à la présidentielle hypothétique du dimanche 23 décembre 2018 a vite tourné court. Pas plus de 24 heures.
En effet, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi de l'UDPS et Vital Kamerhe de l'UNC ont retiré illico presto leurs signatures apposées au bas de l'accord de Genève qui devient, par voie de conséquence, caduc, nul et de nul effet.
Cet acte de retrait de signature doit être considéré comme un acte de bravoure politique et de courage patriotique pour avoir négocié avec le revolver sur la tempe.
En effet, le fait d'avoir délibérément ''privé'' Tshisekedi et Kamerhe, ainsi que les autres leaders politiques, de leurs mobiles personnels pour ne pas communiquer avec leurs proches, camarades de lutte et partisans doit être considéré comme ''un acte de séquestration, une prise d'otages digne du terrorisme international en vue d'arracher leurs consentements respectifs''.
Par ailleurs, le fait d'avoir choisi Martin Fayulu de l'ÉCIDÉ, un parti sans implantation nationale, donc insignifiant sur l'échiquier politique, pour être un ''demi-président'' ou un président de pacotille et exercer un mandat de deux ans et demi dans l'optique d'organiser des élections inclusives est ''une violation pure et simple de la Constitution de la République démocratique du Congo''.
En effet, un président de la République démocratique du Congo est constitutionnellement élu pour un mandat dont la durée effective et réelle est de cinq ans et non point de deux ans et demi.
Eu égard à son élection et à son assermentation, le chef de l'État a pour mission d'assurer le bon fonctionnement des institutions, de faire respecter la Constitution et la loi, de protéger l'Indépendance nationale et de défendre la Souveraineté internationale du pays, de veiller à la sécurité nationale, etc.
Par conséquent, la présidence de Transition dévolue à Martin Fayulu est un déni de démocratie, un pied de nez à la légalité constitutionnelle.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
joelasherlevy@aol.com