L'Humain est sérieusement malade. Mû par l'appât du gain, cet être, pourtant doté d'intelligence et de conscience, d'esprit et d'âme, n'hésite pas à détruire la Nature qui l'environne. Il n'hésite pas non plus à détruire, surtout, son semblable créé à sa propre image. Pourtant, en détruisant l'autre, son prochain, et l'environnement qui lui sert d'abri, de parapluie, il s'autodétruit. Ainsi accepte-t-il inconsciemment le principe d'éteindre sa propre espèce.
L'Humain est, aujourd'hui, complètement dépouillé de sa dignité par ses propres semblables prisonniers de richesses matérielles
La faillite de l’Humanité
Pourquoi et comment l’Humain a-t-il perdu son Humanité ?
Quand l’espèce humaine est véritablement son propre et pire ennemi…
‘‘Homo homini lupus est’’ locution latine[i]
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
C’est absolument une évidence qui n’échappe à quiconque : ''L'Humanité vivante est bel et bien malade'' . En témoigne, sans nul doute, son comportement irrévérencieux et irréfléchi face au processus de la Création. En témoigne, effectivement, son attitude criminelle face à la vie en général. En témoigne, réellement, son obsession pathologique de tout détruire sans conscience, d'anéantir sans états d'âme tout ce qui l'entoure, l’environne.
Sans se voiler littéralement la face, l’Humanité vivante est bel et bien en crise. Une crise à coup sûr sérieuse, dont tout le monde connaît certes les tenants et les aboutissants. Si, de la part de l’Humain, il n’y a, à vrai dire, aucune réaction urgente et réfléchie, celle-ci pourrait à terme définitivement l’emporter. Donc déboucher sur son extinction pure et simple…
De nos jours, l’Humanité affiche l’image d’un environnement totalement désorienté. Elle projette ou renvoie l’image d’une société globale complètement déstructurée, dont la boussole est sérieusement endommagée – d’aucuns diraient sabotée – voire irréparable. Donc irréversible. Un seul terme, d’ailleurs le plus fort, le résume ou le définit substantiellement : le ‘‘Chaos permanent’’. En dépit de moult avertissements et signaux éminemment clairs pourtant lui adressés par la Mère-Nature, pourquoi et comment l’Humain est-il véritablement arrivé à échouer à cette pire destination ?
Ce qui est clair, l’Humanité présente, de nos jours, cette image hideuse de conflits violents artificiellement provoqués par l’Humain dans le dessein de détruire systématiquement et automatiquement son semblable et, par voie de conséquence, prendre possession de tous ses biens. L’exemple-type, ce sont effectivement toutes ces guerres à haute ou basse intensité actuellement en cours en Libye, en Syrie, en Irak ou en République démocratique du Congo. Sans oublier la situation tragique du Mali dans le Sahel et du Nigeria au carrefour de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Ces deux États charnières subissent dramatiquement une guerre civile fabriquée de toutes pièces afin de permettre aux firmes transnationales de s'adjuger des richesses minières en très forte demande industrielle ou de capter des hydrocarbures.
Sans compter qu'en matière d'affrontements militaires, les Humains ont conçu des armes ultra-sophistiquées, capables d'anéantir en un clin d’œil tout le processus de la vie.
''Rien qu'en poussant un seul doigt sur un seul bouton, les Humains sont, de nos jours, capables d'éliminer en une fraction de seconde toute vie sur terre''.
Aussi l'Humanité présente-t-elle cette image d’un monde littéralement ravagé par la famine et bien des épidémies aux origines contrôlées et manipulées dans le dessein de décimer sans états d’âme des populations entières. Le virus d’Ébola qui provoque effectivement des fièvres hémorragiques, entre à n’en point douter dans cette catégorie nocive et mortelle. Tout comme l'explosion endémique du virus de Chikungunya dont l'agent propagateur est un moustique, notamment dans certaines régions tropicales, n'est vraiment pas innocente.
L’Humanité affiche, surtout, ce visage pitoyable d’un univers très largement écrasé par une pauvreté indicible, broyé par une misère effroyable et répugnante. Celle-ci touche de plein fouet les personnes vulnérables. À savoir : les enfants surexploités par une société de handicapés mentaux et les femmes réduites à l’esclavage sexuel pour le plaisir pathologique de l’homme. Aussi affiche-t-elle le visage d’un univers en proie à la pollution de l’environnement en tous genres, à l’extinction de toutes espèces vivantes et animées, végétales ou animales. Les forêts non seulement disparaissent à vue d’œil mais surtout se vident avec une célérité vertigineuse de tous leurs habitants. Sans exception. Quel sombre tableau !
Pendant ce temps, l’Humain organise voire même improvise, comme à l’accoutumée, des colloques. Bien entendu avec les frais des Contribuables. À travers la planète, il tient des sommets qui réunissent des sommités scientifiques dans la ferme intention d’expliquer l’inexplicable. Toutes ces initiatives alléchantes sont souvent prises pour n’entretenir rien de moins que la confusion. Chose qui ne dit vraiment pas non nom, celles-ci sont-ci très souvent arrêtées par les dépositaires de l'autorité politique, gouvernementale et administrative, les titulaires du pouvoir économique, social et culturel en vue d'endormir davantage une opinion publique déjà démissionnaire de son rôle éminent de gardien des intérêts collectifs et plutôt encline à la distraction.
Ce qui est absolument vrai, l’Humanité affiche, aujourd’hui, le portrait d’un univers pratiquement quadrillé par le sexe. Bien entendu à tous les niveaux. Cette invasion de l’appareil autant féminin que masculin dans l’intimité des familles et des individus s’opère à travers les médias électroniques. Ces moyens de communication ont, en effet, réussi à faire de l’Humain un simple esclave au service de la société de consommation.
Cet esclavage moderne – d'ailleurs plus connu pour sa subtilité – s'illustre couramment à travers la mode vestimentaire. Celle-ci tend à déshabiller au nom du libertinage, entre-temps devenu la norme fondamentale ou le principe réglementaire, autant la femme que l’homme. Aussi cet esclavage ''new look'' se traduit-il par la consommation exponentielle de boissons et d’aliments, de stupéfiants ainsi que de produits pharmaceutiques au nom de la très sacro-sainte et très religieuse rentabilité ou profitabilité économique.
Ce qui est clair, l’Humanité est très largement guidée et dominée par une Civilisation profondément axée sur le ‘‘Matérialisme’’. Une Civilisation qui a réellement réussi, et ce en un tour de main, à faire de l’argent le seul et unique moteur de la société. Elle a réussi à faire de l’argent le seul dieu vivant devant qui l’Humain doit journellement se prosterner. Un dieu à qui celui-ci se doit de rendre culte par obligation et de façon permanente. Elle a visiblement réussi cet exploit au détriment des idéaux nobles en tant que ‘‘rêves’’ permettant sans doute à l’Humain d’émerger, de vivre somme toute dans la liberté et l’équité, la dignité et la sécurité, la justice et la paix, le progrès et le bonheur, la fraternité et la solidarité, la concorde et l’harmonie.
Ce qui est clair, l’Humanité est très largement guidée et dominée par une Civilisation dont l’expression véritable est la rapacité ou la prédation, l’hégémonisme ou l’esprit de conquête. Afin de paraphraser l’auteur-écrivain français Éric-Emmanuel Schmitt, l’Humanité est polluée par une Civilisation dans laquelle ‘‘la vie se réduit strictement à une concurrence stomacale et gastrique’. Elle est polluée par un univers social où l’existence s’avère une compétition d’estomacs’’. Pour mieux vivre et même survivre dans cette jungle qu’est bien sûr l’existence, il faut impérativement manger l’autre. En d'autres termes, un acte d'anthropophagie à l'échelle industrielle. C’est-à-dire : ‘‘éliminer coûte que coute son prochain’’. ‘‘Bouffe les petits bien avant que les grands ne te bouffent’’, dit-on !
Voilà si bien résumé notre existence, notre réalité humaine. Voilà en quelques mots le condensé du vécu humain où les riches écrasent impitoyablement les pauvres, les Peuples et Nations de la planète terrestre s’entredéchirent sans trop se soucier de leur propre sort et s’entretuent sans trop se préoccuper de leur fragile condition. Voilà si bien résumé le vécu quotidien où l’autre n’est vraiment point un semblable mais un véritable étranger, un être oh ! Combien ''étrange'', ''différent''. Plutôt ''un différend'' ! D’où l’indifférence certes polie de l’Humain. D’où l’hypocrisie et l’amnésie de sa part.
Ce comportement, d’ailleurs fatal, est dicté par le fait que l’Humain est strictement dépendant de cinq poisons mentales. Il est, donc, prisonnier des substances morales dont la toxicité le pousse consciemment ou inconsciemment à participer réellement à l’écrasement ou l’élimination pure et simple de son semblable pourtant créé à son image et à la destruction brutale de la Nature qui l’environne. Il s’agit, à vrai dire, de ‘‘l’égoïsme, de la cupidité, de l’avarice, de la luxure et de l’attachement servile aux choses physiques ou richesses matérielles’’.
Il n’en reste pas moins vrai que l’addiction à ces cinq principes suicidaires conduise bien souvent l’Humain à une double mort. Celle-ci est autant physique que spirituelle. Toutefois, c’est par le nettoyage en profondeur de ces poisons mentales que l’Humain revit et renaît de ses cendres. C’est par leur maîtrise qu’il se sauve lui-même, épargne l'existence de son semblable et sauvegarde à tout jamais la vie de la planète et par-delà l'avenir de l’Univers tout entier.
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
www.joelasherlevycohen.over-blog.com
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[i] L’homme est un loup pour l’homme.