Depuis la nuit des temps, les êtres humains qui vivent généralement en communauté - grande ou petite - se battent pour diverses raisons. Il peut s'agir de la protection ou de l'entretien d'un lopin de terre cultivable, de la défense ou de la confiscation d'un territoire doté de ressources stratégiques et précieuses, de l'approvisionnement en eau vitale pour la survie de la collectivité, etc. Les combats qu'ils se livrent, d'ailleurs, se terminent le plus souvent par des drames indicibles. S'il est vraiment capable de guerre, - c'est-à-dire livrer des combats mortels -, l'être humain est également capable de paix avec son voisin ou interlocuteur. Cette posture l'amène, en réalité, à préserver la vie. Elle l'amène, surtout, à bâtir un monde libre, digne, juste et harmonieux.
L’Humanité vivante face à ses responsabilités
‘‘La violence n’apporte jamais de paix durable.’’
Dr Martin Luther King, Prix Nobel de la Paix 1964
Par Joël Asher Lévy-Cohen *
Il n’y a rien de plus grande catastrophe que la guerre. En effet, la première vocation de la guerre en tant que phénomène de violence physique qui repose, d’ailleurs, substantiellement sur la notion d’affrontement ou le principe de confrontation, est certes la destruction. Avec le phénomène de guerre destructrice, l’être humain est, donc, porté à détruire ‘‘systématiquement’’ et ‘‘automatiquement’’ tout ce qui l’entoure physiquement.
En d’autres termes, la guerre est ce mal absolu qui pousse l’humain à dévaster son environnement. Elle le pousse à saccager sauvagement la Nature. Elle est, par voie de conséquence, ce feu dévorant qui consume totalement la vie.
Ce qui est véridique, la violence, quelle qu’elle soit, n’apporte absolument point la paix en tant que quiétude et sérénité au sein de la communauté, concorde et harmonie au sein de la société. En tant que confrontation et opposition physique, la guerre n’engendre forcément et logiquement que la violence physique sur le terrain. Elle enferme, donc, pratiquement l’être humain dans un cycle sans fin alternant aisément ‘‘violence’’ et ‘‘vengeance’’, ‘‘hostilité’’ et ‘‘revanche’’[iii].
La violence physique maintes fois exercée voire exprimée par l’humain dans l’intention manifeste d’humilier ou de trucider son prochain, d’assujettir son semblable ou de détruire son ‘‘pair’’ est, en fait, le résultat d’un trouble mental. C’est, à proprement parler, le résultat d’un désordre psychique dont l’origine est, bien sûr, la destruction intérieure de l’individu privé de conscience et d’âme, de foi et d’esprit. Donc, la violence physique est la manifestation de l’absence de paix intérieure, du manque de sérénité, de tranquillité. Bref du manque de sécurité intérieure.
Ce phénomène dévastateur est, très souvent, consécutif au manque d’harmonie interne. Il résulte, donc, de l’absence d’harmonie avec soi, de l’absence d’harmonie avec son être profond. Il résulte de la rupture de toute voie de communication avec sa propre conscience en tant que phare et voix directrice. Cette situation de privation harmonieuse occasionne le mépris du prochain. Elle donne libre cours à la haine viscérale de l’autre. Ce mépris du prochain ou cette haine de l’autre prend, en réalité, différentes formes. Il s’exprime, généralement, par la jalousie, l’arrogance, l’égoïsme, le complexe, par l’insulte et l’injure facile, la paranoïa consécutive à la schizophrénie, le sentiment de destruction de l’autre, etc.
Ainsi, pour apporter efficacement, fermement, la paix[iv] dans son environnement, l’humain se doit de se soigner, d’abord et avant tout, ‘‘mentalement’’, ‘‘psychiquement’’, ‘‘psychologiquement’’. Sans cette vraie thérapie de choc, toute paix extérieure est absolument nulle. Elle est vraiment vaine. Elle est manifestement vouée à l’échec.
Donc, pour y arriver, l’être humain se doit coûte que coûte de rétablir intérieurement son équilibre personnel. Il se doit de rétablir tout canal de communication privilégié avec sa conscience intérieure. C’est-à-dire : ‘‘Cette voix interne qui lui parle sérieusement, qui le conseille franchement comme un véritable ami ou véritable compagnon[v] avant d’entreprendre une quelconque action ou entreprise’’.
L’être humain se doit, donc, de réhabiliter son Âme en tant que ‘‘Lumière et Son lui permettant de se fondre dans la plénitude de la Vie, de s’immerger dans l’immensité de l’Amour Miséricordieux et Universel’’. Il se doit de réhabiliter son Esprit en tant que ‘‘Force intérieure, Flamme et Puissance énergétique qui lui permet réellement de se focaliser sur ce trésor merveilleux de la vie qu’est sans doute le Bien’’. C’est-à-dire : ‘‘Tout ce qui génère résolument le Sourire, la Joie, le Bonheur dans la communauté’’. Bref ‘‘tout ce qui favorise la paix et entraîne l’harmonie au sein de la société’’. ‘‘Tout ce qui apporte la Vie en tant qu’atmosphère, condition et statut des humains’’.
C’est de cette façon unique que les êtres humains seront tous de véritables humains. Comme l’a, d’ailleurs, prévenu et enseigné si sagement Martin Luther King Jr d’heureuse et pieuse mémoire : ‘‘Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des Frères, sinon nous allons tous ensemble mourir comme des idiots.’’
Joël Asher Lévy-Cohen
Journaliste indépendant
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www.joelasherlevycohen1.wordpress.com
https://www.youtube.com/watch?v=02CcUCPkw-s
Cet article est dédié à toutes les victimes de la guerre et de la folie humaine.
[i] État d’esprit d’une personne en lutte constante avec lui-même, ou en lutte permanente avec ses propres démons. Disposition mentale d’un individu dont la conscience intérieure est pratiquement sans vie et sans énergie. État d’esprit d’une personne fréquemment, continuellement animée par la peur, l’anxiété et le sentiment de disparaître brusquement et violemment voire habitée par la phobie d’éliminer physiquement son entourage.
[ii] Disposition mentale d’une personne apte à propager dans sa collectivité la Joie, le Bonheur et l’Harmonie. État d’esprit d’un individu apte à diffuser l’harmonie et la concorde dans son milieu naturel. État d’esprit d’une personne qui est résolument source de liberté et de dignité dans et pour sa communauté, de sécurité permanente pour les siens.
[iii] Elle forme, donc, une spirale, un engrenage.
[iv] Toute condition matérielle et morale permettant à l’être humain vivre libre et digne, épanoui et prospère.
[v] La personne avec qui l’on chemine ensemble. Celle qui vous accompagne à chaque instant dans votre destinée.